Nous sommes passés sur To’ata. Un grand et beau spectacle. Trop jeune pour être sur scène avec danseuses, j’ai interprété l’élément « Terre ». Voici la critique de John mairai concernant notre spectacle.
« Voilà trois ans que le groupe Tamariki Poerani de Makau Foster n’avait foulé la scène de To’ata, depuis son thème du Mono’i en 2009. Depuis cette année-là, elle a délaissé une expression qui lui réussissait superbement : le monde pa’umotu, pour s’orienter comme cette année, vers une expression plus mondialiste, plus new age avec toujours la réussite qu’on lui connaît.
Comme la troupe de Hei Tahiti la veille, les Tamariki Poerani avaient envahi toute la scène de To’ata avec pas moins de 150 artistes sur scène. Certes, si la troupe a une équipe de garçons moins percutante que celle d’il y a dix ans (problème récurrent à tous les groupes de danse : le manque de danseurs chevronnés et formés), il n’empêche la gente masculine de cette génération Poerani s’est donnée à fond pour être à la hauteur du thème proposé, la vie, Te Ora surgissant des quatre éléments : la terre, le vent, l’eau et le feu.
Mais contrairement à ce que l’on pouvait s’y attendre, le terre qui se forma par de terribles convulsions, son sol submergé et labourée par les eux, réduit en poussière par un vent impétueux, brûlé par feu destructeur et purifiant, non ! ces quatre éléments sont arrivés sur la scène de To’ata tendrement, paisiblement, un peu comme le tempérament de la créatrice de cette troupe : Makau Foster.
Et c’est chose étonnante d’avoir confié leur représentativité à de très jeunes enfants, un peu comme si le message des Tamariki Poerani était le suivant : “C’est eux demain, une génération apaisée”. Et l’image de fin est assez saisissante avec la fille de Makau tenant son bébé dans ses bras, comme pour illustrer encore plus le message de la génération à venir. »
John Mairai – Les Nouvelles de Tahiti